L’effet de serre

Publié le par Campus-j

Le titre.
Rien qu’à le lire, et l’on se perd dans un territoire de dégout.
Mais ne soyez pas intrépide, très cher lecteur; même si le monde du présent, désormais, ne se fie qu’aux apparences, il se passe toujours des choses enfouies, profondes, se cachant derrière des semblants de routine.

Ce sujet de l’effet de serre ne traite pas de l’explication scientifique du phénomène qui coûte à notre planète des fortunes en terme de vie.
Il s’agit, au contraire, de l’emprisonnement de l’Homme dans sa dite société, qui non seulement le tient captif, mais mijote son devenir à feu doux, le cocottant lentement pour murir.

L’effet de serre.
Un effet est un élément qui résulte d'une cause. L'élément peut être de deux natures : matériel ou immatériel.
Une serre est une structure qui peut être parfaitement close destinée en général à la production agricole.

Combinons les deux définitions et contemplons le résultat.


L’Homme est la cause du phénomène de la société mais aussi le fruit de sa production.
Il est très rare, voire impossible que le produit d’une réaction/équation soit lui même réactif.
Dans notre cas, il s’agit d’un des miracles de la Vie où l’Homme subit la société pour acquérir son caractère humain.
Cette réaction peut emprunter deux chemins. Soit il se détériore et l’on assiste à une scène de déclin de la race. Soit il s’améliore, murit, et il s’agit alors du prodige de l’Evolution, moteur des axes spatio-temporels de l’existence.
Dans les deux cas, l’Homme matière première à la base, se voit consommé par réaction en chaîne puisque la société est toujours.
Cette réaction, en action continuelle, le travaille et le retravaille à la recherche de constances constantes.
Qu’en est-il du matériel et de l’immatériel?
Tout simplement, quand l’Homme traverse un couloir-catalyse en société, il ajoute ou soustrait à son état de départ une qualité physique ou psychique lui permettant de mieux se caser dans une situation sociale bien précise. Cette dernière changera le jour où les besoins (constances) se modifieront, à leur tour, au prochain train de réaction.

La serre, de nature close, renfermée sur elle même, est toutefois généreuse en son engendrement, qu’il soit sauvage ou fruité.
Le végétal est un symbole de la facilité avec laquelle se développe un projet quand ses conditions de prolifération sont assurées. Bien que cette serre sociale n’entreprenne presque aucune relation avec l’extérieur, c’est grâce à elle et exclusivement dans son ensemble que l’Homme acquiert son humanité relative.

D’un autre point de vue, une serre peut être utilisée pour des raisons de production agricole excessive non justifiée ou alors pour des raisons d’esthétique du paysage. L’extrapolation sur le modèle social est tout de même sombre puisqu’une société-pour-la-société qui s’enrichit en vain sans but ni logique n’est pas progénitrice de progrès.

Ceci fut le préambule d’un long sujet qui traite de questions des plus existentielles parmi lesquelles se cite la fameuse punition de réflexion: qui est à l’origine de l’autre, l’Homme ou la société?

Une chose est sûre, l’effet de serre planétaire qui réchauffe notre Terre n’est qu’une maquette physique à une échelle agrandie de tous les effets de concentration des efforts entrepris par l’Homme.
Ce dernier court un danger de mort imminente de métamorphose dans sa quête du Graal de la perfection: l’Homme, Homo sapiens sapiens de notre ère, ne connaîtra le repos avant de décrocher un troisième titre “savant”.

Jules-Joel BAKHOS, étudiant à la FM.

L’effet de serre

Publié dans Point de vue, Numéro 4

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